Scolari: «Pas une guerre contre la Colombie»


FOOTBALLLe sélectionneur brésilien Luiz Felipe Scolari a affirmé hier que le Brésil ne disputait pas « une guerre » contre la Colombie en quart de finale du Mondial, espérant un beau match et souligné que le Brésil continuait à viser le titre.
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Y a-t-il une pression plus grande contre les équipes sud-américaines?

«Les joueurs savent que tous les matches sont éliminatoires et qu’ils peuvent être vaincus. Il le savent. Mais, on a fixé un objectif (remporter le titre). On discute tous les jours avec les joueurs. Je leur demande: « C’est moi qui vous ai mis la responsabilité (de gagner)? ». Ils me répondent: « Non, coach, c’est pas ça… » Si on n’avait pas fixé l’objectif, le supporteur ne nous soutiendrait pas comme il le fait. Il faut assumer et chercher à gagner. Les joueurs, avec leur qualité, ils doivent chercher le résultat sur le terrain. Si l’autre équipe est meilleure et nous bat, ce ne sera pas la fin de notre vie. Ce n’est pas la fin du monde. Mais, il faut continuer à insister sur cet objectif d’aller en finale. Il faut qu’on s’améliore, mais on a les moyens d’y arriver.»

La Colombie a un plus beau jeu que le Chili?

«Des équipes ont des caractéristiques qui font que l’on peut mieux jouer contre A que contre B. On joue contre la Colombie, on respecte, on admire son football, mais probablement de l’autre côté, ils disent la même chose. L’autre jour Thiago me dit: « Tu te rappelles du nul qu’on a fait contre la Colombie ». Je lui réponds: « J’ai jamais joué contre cette équipe ». Il me dit: « Si aux Etats-Unis ». Je me suis demandé si je n’avais pas oublié! En fait, ce n’était pas moi le coach (rires). J’aime bien voir jouer la Colombie. Elle est bien organisée, fait bien circuler le ballon, a une bonne discipline tactique. Mais, rien que n’a pas notre équipe. Alors, ça va être un bon match. On aime, on admire, mais on sait qu’on a certaines qualités qui peuvent leur faire mal.»

Allez-vous faire un marquage sur James Rodriguez?

«On ne va pas faire de marquage sur le Colombien. Je n’ai pas vu de marquage homme à homme pendant le Mondial à l’exception de quelques matches comme Hollande-Chili, Kuyt sur Alexis Sanchez (…) Nous, on va jouer comme on joue toujours.»

Après l’incident à la mi-temps contre le Chili, Fred risque-t-il quelque chose?

«Il n’y a pas de problème avec Fred. En ce qui concerne le Chili, Fred n’a pas eu de problème de bagarre. De ce que j’ai vu de l’incident à la vidéo (…), Rodrigo (Paiva, chef de presse) est entré pour défendre et après il y a eu une confusion à laquelle Fred n’a pas participé.»

Vous avez fait appel à une psychologue pour les problèmes de pression après le Chili…

«Vous avez tort. Arrêtez avec ça, de croire que Dupont va ici ou là. Tout est prévu à l’avance, organisé de longue date. Elle participe et c’est sympa. Elle ne gagne pas un centime. Les joueurs adorent les réunions ou les contacts téléphoniques. Je vois des choses malveillantes qui sont écrites. Des psychologues donnent leur opinion, mais ils ne savent pas ce qui se passe dans l’équipe. C’est faux. Toutes les visites étaient planifiées.»

Carlos Alberto Parreira avait dit avant le Mondial que le Brésil avait une main sur la Coupe. Vous continuez à être optimiste?

«Il continue à être optimiste. On continue (à avoir une main sur la Coupe). On est au cinquième pas, il y en a sept. Les déclarations de Parreira étaient sensationnelles. Il ne pouvait pas en être autrement. Ca ne doit pas l’être. Le peuple, notre supporteur n’attendait pas quelque chose de différent. Il veut qu’on dise ce que nous voulons faire, ce que nous voulons atteindre. On continue avec le même discours. J’ai demandé à Paulinho. Il a répondu: +C’est normal la pression. On joue la Coupe du monde à la maison, c’est normal+.»

Le jeu colombien s’emboîte-t-il mieux avec le jeu brésilien?

«Ce n’est pas une question que ça s’emboîte mieux. La Colombie est plus technique. Le Chili se regroupe mieux derrière, joue avec esprit, une dynamique de jeu différent. Dans mon esprit, on pourrait dire que la Colombie est meilleure techniquement avec un football avec du jeu… Il n’y pas de guerre contre la Colombie, nos guerres sont contre le Chili, l’Uruguay, l’Argentine. On n’a rien contre la Colombie. Nos matches amicaux ou officiels sont des matches joyeux, disputés avec conviction, avec vigueur, mas il n’y pas cette rivalité (…) Ils sont bons, nous aussi on a des qualités. Quand, il n’y a pas la guerre, nos joueurs sont plus à l’aise. Les Chilien, les Uruguayens, les Argentins, ils truquent quand ils jouent contre nous.»


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