CULTURE – Depuis la création de la Compagnie DABATEATR en 2004 par Jaouad Essounani, celle-ci n’a cessé de subjuguer le public par ses créations à la fois profondes et sincères, mais tellement représentatives de ce que nous vivons au quotidien.
Des productions telles que « Il/Houwa », « Hassan Lekliche », « Hadda », « Chkoune Ghaytfi Telfaza » ou d’autres tentent de dessiner poétiquement les coulisses de cet imaginaire marocain, à la fois feutré de tabous et de drôleries, mais qui soudain est dévoilé dans toute sa splendeur, à travers l’action artistique et théâtrale.
La compagnie DABATEATR démarre cette année 2015 avec une nouvelle programmation dénommée « 9lil W Mdawem », signifiant peu mais durable et régulier. Une excellente nouvelle pour le public féru d’écriture.
Ce nouveau projet est en continuité avec les anciennes programmations de DABATEATR, Citoyen ou ArtQaida, puisqu’il porte en lui la même volonté de créer un pont entre artistes et public, afin que ces échos sociétau, soit mis en lumière.
C’est une sorte d’agora ou tout le monde est acteur, où l’art s’invite dans la cité, et où il n’y a plus de limite à l’imagination. Notons que ce rendez-vous culturel se déroule les trois premiers mercredi du mois au café de la Renaissance à Rabat, dans une ambiance plutôt détendue ou artistes, slameurs, poètes, circassiens et comédiens se retrouvent pour faire tout simplement connaissance, et partager leurs savoirs-faire.
Concrètement, trois sujets sont tirés au sort par le public, qui est invité à proposer n’importe quel thème qui lui tient à cœur, fut-ce une actualité, une question existentielle ou autre, pourvu que le hasard lors du tirage au sort fasse son œuvre.
Ensuite, tous les moyens sont bons pour les traduire de la façon la plus inopinée, entre danse, slam, poésie ou théâtre, selon l’envie des spectateurs. S’en suivra un travail de tissage par les comédiens de la troupe, afin de tenter d’interpréter tous ces sujets et nous proposer une représentation finale, le dernier vendredi du mois, toujours au café de la Renaissance.
Notons que cette démarche participative à laquelle tient DABATEATR a toujours été et continue d’être au cœur de son projet. La transmission étant l’un de ces piliers incontournables, afin de pérenniser l’esprit de la compagnie dans le temps et dans l’espace.
Il faut à cette fin que l’art et la culture soient consommés sans modération ni conformité, par un large public quelle que soit son origine et son niveau socio-culturel, car DABATEATR est avant tout une action citoyenne, culturelle artistique et libre.