Le dernier film controversé de Nabil Ayouch continue de faire polémique au Maroc. Nabil Ayouch vient en effet de défier l’interdiction en projetant, jeudi, son film dans une école supérieure de Rabat, une institution franco-marocaine chapeautée par le PDG de la SNRT.
« Laaraichi défie l’interdiction et projette le film de Ayouch auprès du ministère d’El Khalfi », rapporte Al Akhbar dans son édition de ce lundi 15 juin. « Ceci interpelle d’autant plus que l’école est dirigée par Fayçal Laâraichi, le PDG de la SNRT », souligne le journal.
Contacté par Le360, ce dernier a précisé qu’il est « simplement l’un des fondateurs » de cette institution. « Je ne suis pas le patron de cette école », a-t-il affirmé, exprimant néanmoins son « étonnement de voir l’établissement dirigé par M. Taouzi programmer ce film ». Fayçail Laâraichi a aussi tenu à préciser que cette projection a été « proposée et supervisée par un club d’étudiants ».
Selon Al Akhbar, un débat portant sur « la censure et la liberté d’expression » a eu lieu après la projection du film, en présence de son réalisateur et d’un cercle fermé d’étudiants entourés, notamment de Driss Ksikes, universitaire, et Omar Benjelloun, fils du défunt Ahmed Benjelloun, ancien SG du PADS.
Les journalistes se sont vu refuser l’entrée de l’école pour visionner le film et participer au débat, alors qu’un dispositif sécuritaire important avait été mis en place autour de l’école, ajoute le journal. « L’administration a bouclé les accès de l’école devant laquelle des opposants se sont rassemblés. Elle a réussi à les tromper en leur affirmant que la projection du film avait été reportée au 19 juin », poursuit le quotidien.
Lors du débat, Nabil Ayouch a défendu son film et remercié ceux qui ont diffusé une partie des scènes. « Ils m’ont offert une publicité gratuite », a-t-il dit, de même qu’il a jugé inapproprié l’interdiction du film.
Une source officielle a par ailleurs rapporté à LE360 que la projection du film dans cette institution universitaire était « illégale et contraire aux lois ». « Ni l’école en question ni le réalisateur controversé du film n’ont demandé un visa d’exploitation à des fins culturelles. La projection d’un film dans cet espace exige une autorisation, chose que ni l’école ni le réalisateur n’ont demandée », indique la même source qui ajoute que « Nabil Ayouch est un homme qui aime violer les règles et les lois ». Une autre polémique autour de ce film vient de naître.
La marocaine Sanaa Boukhlis ancienne journaliste de l’hebdomadaire Maghrib Al Yaoum a remporté le prix du journalisme humanitaire lors des 14èmes Awards du journalisme arabe qui se sont déroulés mercredi à Dubaï. Meryem Bouzaachane d’Al Akhbar a, quant à elle, été récompensée dans la catégorie Jeunes journalistes.
Deux journalistes marocaines ont été récompensées mercredi à Dubai lors des 14èmes awards du journalisme arabe. Il s’agit de Sanaa Boukhlis et de Meryem Bouzaachane respectivement ancienne journaliste de Maghrib al Yaoum et à Al-Akhbar.
Boukhlis a décroché le prix du journalisme humanitaire lors de cet événement dénommé « Arab Media Forum » présidé par Cheikh Mohammed bin Rashid Al Makhtoum, vice-président et Premier ministre des Emirats arabes unis et gouverneur de Dubaï. Quant à Bouzaachane, elle a été récompensée dans la catégorie Jeunes journalistes avec la libanaise Nathalie Eklimos et la palestinienne Rana Fathi Al Sharafi.
Le prix de la personnalité médiatique de l’année a été remporté par Walid Al Ibrahim, fondateur et président du groupe MBC. Celui du journalisme intelligent a été décerné à Mohammed Al Hammadi, rédacteur en chef du journal Al Ittihad. Plusieurs autres prix ont été remis aux journalistes du monde arabe lors de cet événement.
Sana Boukhlis, aujourd’hui chez Almaraa TV, a dédié son prix « à tous ceux qui ont contribué à son succès et à tous les habitants sanhajas dans la Rif ». « J’espère que ma plume a pu mettre de la lumière sur leurs souffrances et qu’elle contribuera à leur trouver une solution », a-t-elle déclaré.
La journaliste a aussi remercié l’équipe de Maghrib al Yaoum. « C’est un succès pour la presse marocaine en général et la femme marocaine en particulier. »
Loubna Abidar s’est confiée au quotidien arabophone Al Akhbar à propos de son rôle dans le dernier film de Nabil Ayouch «Much loved» («Zine li fik»). Lors du tournage, l’artiste avoue ne pas avoir eu peur de se mettre en tenue d’Eve, ni redouté la suite la réaction du public.
Dans une interview accordée au quotidien arabophone Al Akhbar de ce mardi 12 mai, l’actrice marocaine Loubna Abidar affirme avoir tourné des scènes torrides dans «Zine li fik», le dernier film du réalisateur Nabil Ayouch. Le long-métrage comporterait, selon l’artiste, plusieurs scènes érotiques, dévoilant son postérieur, ses seins et «autres choses». L’actrice déclare n’avoir éprouvé aucune gêne à tourner le film puisque les scènes de nu ne sont pas gratuites et qu’elles existent simplement pour transposer un vécu.
ailleurs, Loubna Abidar confie avoir vécu une séquence particulièrement difficile où elle s’offre dans son plus simple appareil lors d’une confrontation avec le policier, incarné l’acteur Amine Naji (également nu) pendant une scène de viol. Elle précise au journal arabophone:«Je n’avais pas peur de montrer mes fesses lorsque je tournais en compagnie de l’acteur Amine Naji. Car la scène, aussi choquant que cela puisse paraître, est pleine de sens. Je n’ai pas peur de la réaction du public car cette scène reflète une réalité au Maroc, avec tout ce qu’elle comporte d’horreur, sans fard ni artifice.» Selon l’actrice, la séquence illustre tout le paradoxe que vivent les prostituées dans leur rapport avec les clients, où se mêlent à la fois le désir et le mépris de leur corps.
Abidar, qui incarne le rôle de Nouha, une prostituée, a eu pour partenaire, tout au long du film, l’acteur marocain Amine Naji dont elle décrit la performance comme «professionnelle». Cela a permis d’établir «une parfaite osmose» entre les deux acteurs, malgré la difficulté de certaines scènes tournées «dans le froid et à des heures tardives». Concernant les autres actrices campant le même rôle qu’elle, Abidar précise: «Ce sont de véritables prostituées qui incarnent leur propre rôle dans le film. Elles y jouent ce qu’elles font tous les jours au quotidien, sans plus».
L’actrice marocaine a dû arrêter le tournage de son film pour accompagner Nabil Ayouch au Festival de Cannes. Son œuvre, qui se compose de trois courts-métrages, traite d’un sujet tout aussi sensible: l’homosexualité. Faute de moyens, l’actrice avoue n’avoir pas pu réaliser un long-métrage comme elle le souhaitait et se limiter à ces courts qui évoquent un aspect particulier de l’homosexualité.
Pour rappel, «Zine li fik» connaît la participation de Amine Naji, Loubna Abidar, Abdellah Didane, Asmae Lazreq , Nouamane Hilali et Abdesslam Srrira. D’une durée d’une heure quarante cinq minutes, le film sera projeté au Maroc cette année, selon Al Akhbar.ailleurs, Loubna Abidar exprime son soulagement lorsqu’elle précise que les films reçoivent un meilleur accueil lorsqu’ils sont d’abord présentés à l’étranger avant d’être projetés au Maroc. Pour rappel, le film «Much loved » sera prochainement projeté à l’étranger dans le cadre de la Quinzaine des réalisateurs, section parallèle au Festival de Cannes.
La police d’Agadir, prévenue par une source anonyme, a arrêté un groupe de prostituées accompagnées par trois hommes des paysdu Golfe.
Agadir, un appel anonyme prévient la police d’une histoire suspecte. Il ne s’agit ni de drogue, ni de braquage de banque, mais d’un autre fléau que connaît le Maroc depuis quelques années : le touriste des pays du Golfe.
Se rendant dans une villa du quartier Acharaf, la police a pris en flagrant délit de prostitution 3 hommes oroginaires des pays du Golfe, ainsi que 5 Marocaines. La maison était pleine de préservatifs et de boîte de viagra, selon Al Akhbar. Toutes les personnes ont été arrêtées.
Cela n’est pas sans rappeler la dernière histoire en vogue à Marrakech, où une vidéo d’un Marocain se faisant passer pour un Saoudien avait fait le tour du pays. Dans la vidéo scandale, il filmait une Marocaine nue appelant les hommes des pays du Golfe à venir visiter le Maroc. L’histoire du haut responsable saoudien arrêté à Rabat pour prostitution et tapage nocturne, rappelle aussi les faits.
Un jeune de Témara est accusé d’avoir filmé une fille en plein acte sexuel pour lui extorquer de l’argent. L’apprenti maître chanteur a jeté son dévolu sur une serveuse pour lui réclamer… 2000 dirhams. Récit.
Une famille de Salé a déposé plainte aux services de police de Témara, révélant que leur fille était victime de chantage après qu’elle ait été amenée dans un appartement au quartier El Fath à Rabat, où elle avait eu des rapports sexuels avec un jeune qui l’a filmée nue. «Selon la plainte qui a mobilisé les services de sécurité de la préfecture de Skhirate-Témara, la fille avait fait la rencontre d’un jeune dans la trentaine dans le café où elle travaille à Témara. Il lui a exprimé sa volonté de l’aider financièrement après lui avoir fait part de ses conditions sociales l’obligeant à se déplacer de Salé à Témara pour travailler en tant que serveuse de café dans un quartier populaire au centre ville», rapporte Al Akhbar dans son édition du 5 mars.
Le bourreau avait remis à sa victime une modique somme d’argent en guise de prêt, comme pour lui tendre un appât. Justement, il est parvenu à l’attirer dans un appartement appartenant à sa famille, où ils ont eu une relation sexuelle. Mais la fille ne savait pas que leurs ébats étaient filmés par une caméra cachée fixée dans le toit de la chambre. Al Akhbar souligne que le mis en cause a reconnu les faits qui lui sont reprochés. «Il a avoué avoir fait plusieurs copies du CD contenant les scènes d’amour. Il avait donné des CD à des amis et voisins de la fille afin de lui soutirer une somme d’argent de 2.000 dirhams», indique le journal.
La moitié du montant convenu devait être encaissé par l’apprenti maître-chanteur, le weekend écoulé, et le reste au courant de cette semaine. La fille et sa famille ont informé les éléments de la police judiciaire des faits. Un piège a été savamment orchestré, sous la supervision du parquet général. Et le bourreau a été arrêté à l’endroit où la fille devait lui remettre l’argent. Il a été conduit au commissariat de police et placé en garde à vue avant d’être présenté devant le procureur général de Témara. Tel est pris qui croyait prendre.
Elles ont changé de nom comme pour renaître, rompu avec un passé douloureux. Retour sur la vie de ces artistes marocaines dont la vie a été un véritable parcours du combattant.
Nombreuses sont les artistes marocaines qui ont échangé leur nom de baptême contre un pseudo, comme pour rompre avec le passé. Un acte manifestement symbolique, en effet, pour nombre de ces femmes qui se penchent sur leur enfance et leur jeunesse avec douleur et amertume. Un passé inoubliable, bien que le nouveau nom qu’elles se sont donné simule une renaissance.
C’est sur ces artistes que se penche, dans son édition de ce samedi 14 février, le quotidien Al Akhbar. Ces femmes dont l’enfance a été volée, violée. Le journal revient ainsi sur l’enfance de Fatima Tihihit qui, à l’âge où on dorlote des poupées, s’est retrouvée dans le lit conjugal. Ses chants, sa voix, restent empreints de cette enfance aux rêves trahis, une enfance à l’innocence brisée et où le corps de la petite fille ployait sous le bois de chauffage. Une petite fille qui, au lieu de courir le matin vers l’école, allait au pâturage garder les chèvres.
Plus tard, la jeune femme, devenue mère, ira de mariage en divorce. Son départ pour Casablanca, où la conduira la femme de son cousin, marquera un nouveau départ dans sa vie. Elle y rencontrera, en 1984, Raïs Mahamed Bounsir qui fera décoller sa carrière artistique. La musique viendra mettre un peu de baume sur ses plaies.
Aatabou… L’artiste que ses frères voulaient tuer
Al Akhbar revient, de même, sur la passé douloureux de Najat Aatabou. Un passé que l’artiste n’a jamais voulu oublier, comme elle l’a si souvent dit, comme si ses souvenirs lui avaient donné la force d’avancer et de construire son univers artistique. Ses débuts? D’autant plus difficiles que sa famille a vu comme une offense, un déshonneur, la carrière qu’elle avait décidé d’embrasser. Au point que ses frères ont tenté de la tuer. L’artiste a alors décidé de fuir la ville familiale de Khemisset pour se rendre à Casablanca. Elle s’y battra avec courage et finira par avoir le succès qu’on lui connaît. Un succès qui la mènera jusqu’à l’Olympia, en 1982.
Les exemples ne manquent pas. Daoudia, de son vrai nom Hind Elhanouni, a ainsi de même été rejetée par son père qui n’a su accepter son choix de vie. Un choix de vie qu’elle avait déjà fait à l’âge de 13 ans à peine. Elle passera alors trois ans à errer dans les rues, jusqu’à sa rencontre avec Saïd Senhaji qui l’aidera à se propulser sur le devant de la scène.
Et pourtant, si, malgré les embûches semées sur leur chemin et les violences dont elles garderont à jamais la mémoire, ces femmes ont réussi, avec courage, à se battre jusqu’à atteindre le succès, elles restent souvent aujourd’hui victimes de harcèlement et railleries.